Réforme de la formation des enseignant-es : personne n’y comprend rien

La réforme de la formation des enseignant-es a été confirmée par le président Macron en personne le 5 avril. Elle s’appliquera dès septembre 2024, pour une première session du nouveau concours, en L3, dès mai 2025. Mais rien n’est prêt, tout change d’un jour à l’autre ou selon l’interlocuteur. Le conseil de l’inspe du 9 avril a largement abordé la question, et a permis d’établir que les représentants du rectorat sont aussi déconcertés que la direction de l’inspe ou la présidence de l’Université.

La motion proposée par les élu-es FSU a été largement approuvée (voir Le relevé de décision de la direction) :

Le conseil de l’Inspé Centre Val de Loire exprime sa vive inquiétude face à la réforme annoncée de la formation des enseignants et enseignantes, sur son contenu comme sur les conséquences pour toutes et tous (étudiant-es, personnels, formateurs et formatrices). Il s’agit en effet de la quatrième réforme de ce type en 14 ans, annoncée 2 ans après le début de la mise en place de la précédente, avant tout bilan outillé. Le calendrier proposé est intenable et sera source de souffrance pour les collègues concerné-es, déjà épuisé-es par les multiples réformes.

Nous demandons le report du projet à la session 2026 et l’ouverture de réelles négociations avec l’ensemble des acteurs de la formation des enseignants et des personnels éducatifs.

Orléans, le 9 avril 2024

De nombreux autres inspe ont pris positions ; le snesup recense les motions ici. Pour suivre la mobilisation, vous pouvez rejoindre la liste fofo at groupes.renater.fr

Les premiers effets de cette réforme et de son improvisation se font déjà sentir. Les étudiant-es de M1 bénéficiant d’un contrat « AED prépro » avec l’éducation nationale (qui finance dès la L2 des études débouchant sur un concours d’enseignant-es), ont découvert que le contrat ne serait probablement pas reconduit l’an prochain pour leur M2. Mais les dates limites pour les autres statuts disponibles (contractuels alternants) sont souvent déjà dépassées, et les conditions bien moins favorables. Les étudiant-es concerné-es ont créé une pétition.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *